Jurga- lituanienne -
Jurga exerce la profession de sculpteur sur Beaune. Son territoire de prédilection est le monde de l’humain qu’elle explore “de l’intérieur”.
Après une scolarité où ses parents l'orientent vers l'enseignement de la musique, Jurga poursuit, à l’université de Vilnius, l'apprentissage de l'anglais.
Elle arrive en France en 2001, à Rouen, où grâce aux conseils de Christian Sauveur, professeur, elle suit des cours du soir pendant une dizaine d'années, pour apprendre le modelage de la terre.
En se rapprochant de la région beaunoise, elle s'inscrit à l'Atelier bleu de Meursault où, avec Isabelle Paciotti, elle développe un style propre à sa sensibilité pour travailler une œuvre véritablement personnelle.
Sa technique, dans laquelle l'enveloppe charnelle est rugueuse et brute, transcrit pourtant toute la douceur, les interrogations, la tendresse, l'onirisme, la fragilité de l'être.
Jurga aime travailler les personnages en grandeur nature. C'est tout le monde qui l'entoure, le quotidien qui l'inspire : son mari, son enfant, ses proches et ses amis.
Elle fait partie de ces artistes qui s'étonnent toujours de la différence et qui se sentent totalement attirés par ce qui ne se voit pas.
Une sensation de légèreté.
L'amateur qui découvre son œuvre est tout de suite saisi par la véracité poétique de ses humains, non figés, qui semblent sortir tout droit d'un rêve d'enfant.
Malgré cette sensation de légèreté qu'elle recherche avec passion, Jurga porte un œil interrogatif sur l'art et les artistes actuels qui ne semblent plus correspondre à ce qu'elle recherche au quotidien. La démarche de l'art conceptuel, par exemple, semble totalement lui échapper et, de ce fait, elle se sent quelque peu marginalisée.
Pourtant son travail est reconnu des professionnels et des galeristes. Elle est artiste permanente de la galerie Espace contemporain de la place des Halles, à Beaune.
Elle a trouvé à exposer dans plusieurs villes sur le territoire français et la municipalité de Criel-sur-Mer (Seine-Maritime) a acquis une de ses sculptures de bronze.
D'ailleurs, la volonté de Jurga serait de plus travailler avec les collectivités territoriales comme cela se pratique beaucoup en Lituanie où l'art a vraiment droit de cité.
André Ruellan, critique d’art